Nous n'avons (heureusement) pas tous du Michael Jackson en nous

Non, cher Frédéric Mitterrand, je n’ai pas de Michael Jackson en moi ! Au contraire, l’amateur de jazz, de funk que je suis, mais aussi de rock et accessoirement de tout ce que les années punk et post-punk ont pu façonner de plus créatif en terme musical, a pris un soin intense à sortir le MJ qui pouvait avoir cette tentation de s’insinuer en moi.
Non, jamais la belette qui couine n’aura eu l’occasion de m’épater dès lors où elle est entrée dans les 80’s par la porte dorée de la superproduction façon Quincy Jones. Cette musique que j’ai toujours trouvée trop peu spontanée pour être honnête a toujours eu pour moi les relents détestables des fêtes frelatées, de fins de soirées exténuées dans des boites de banlieue déprimées, où des pseudo-branchés (c’est le terme de l’époque) se trémoussaient en glorifiant leur quart d’heure de blackitude comme dans un snapshot warholien désespéré.
C’est l’époque où le moindre James Brown ou Otis Redding faisait de toutes les façons mille fois mieux l’affaire, et où les Talking Heads avaient balisé la route d’un funk blanc et définitif que seul un petit gars nerveux comme James Chance voulait bousculer. Versant anglais, la scène rock se détaillait entre Cabaret Voltaire et Gang of four pour entraîner sur les pistes de danse quelques dandies désabusés. Qui dit mieux ?
Libellés : 80's, Funk, Michael Jackson


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